• Et elle sortit. Mes beaux cheveux ! C’était injuste. Mais bon, mieux valait les sacrifier que d’épouser un homme aussi stupide et pauvre que ce… zut, pas moyen de me rappeler son prénom ! La porte s’ouvrit. Ma complice revenait, avec une paire de ciseaux. Elle me fit asseoir et coupa pendant que je pinçai les lèvres. Les épaules. Allait elle s’arrêter là? Faites que oui. Mais non, elle continua,. Quand je demandai pourquoi aussi court, elle me fit preuve de son irritation.

    -Vous croyez que nous, servantes et esclave nous avons les moyen de nous offrir de bons soins, non, nous allons au plus pratique.

    -Mais toi, ils sont mi longs…

    -Et le but est de vous faire passer pour un homme plus ou moins androgyne; alors cesser de vous plaindre.

    Une fois prête, elles quittèrent la chambre ensemble.

    -Quel est ton nom?

    -Enfin tu réagis au fait que tu ne le connais pas. Je m’appelle Lysie. Maintenant tais toi, sinon on va te reconnaitre à ta voix, tu sent la bourgeoise à trois kilomètres quand tu parles.

    J’obtempérai. Une fois sortie du château, des servantes nous attendaient avec des chevaux. Le maintient de Lysie était digne d’une grande dame. Comme prévu, personne ne fit attention à elle et à ses servantes, non ses anciennes servantes. Alors que nous quittions l’enceinte du château, les chevaux prirent à gauche.

    -OK, on va passer la nuit chez moi puis on s’en iras vers les protectorats d’extrême sud. Euh… sa serait bien que je connaisse votre nom, c’est toujours pratique.

    -Malaysia…

    -Bien. Disons que cela donne… Y a un prénom que t’aime bien?

    -Euh… et bien, Yila.

    -Alors à partir de maintenant et jusqu’à ce que tu sois loin de tes parents, soit dans l’Imperator, ce sera ton nom.

    -Voté à l’unanimité.

    La demeure de Lysie était plus que modeste. Mon chien n’en aurait même pas voulu.

    -On a uniquement ce que Votre Radine de Majesté daigne nous donner avec son argent.

    Je n’avais jamais entendu cette jeune femme mais bon sang, elle savait faire mal ! Mais euh, mon visage était mobile en diable ou bien … euh, pas de deuxième explication trouvée.

    -Il y en a une deuxième et c’est la bonne, je suis au regret de t’annoncer que je suis emphatique. Fais toi à cette idée.

    Le ton était acerbe et je lançais un regard à Lysie.

    -Elle n’a pas encore l’habitude, elle vient d’arriver, il faut toujours passer par les différentes phases : la tristesse, la colère, la haine et enfin l’indifférence.

    Les larmes me montèrent aux yeux, je ne pensais pas que l’on me voyait de cette manière.

     

    Le lendemain, Lysie, me réveilla alors que le soleil ne s’était pas encore levé. La bouche pâteuse, je lui lançais sur un ton peu amène :

    -Onestobligédepartirmaintenant?

    -Ma Majesté… il est temps de vous habituer à l’humble vie des paysannes. On ne dort pas jusqu’à midi lorsque l’on est de notre condition, à moins d’être un pied dans la tombe. Si vous souhaitez rester encore un peu dans votre lit, alors je vais chercher votre futur époux qui vous cherche partout.

    Totalement réveillée, je me relevai et attraper mes habits de la veille. Lysie m’en bloqua l’accès. Une certaine irritation brillait dans ses yeux.

    -On a beau être des paysannes, on a nous aussi le sens de l’hygiène.

    -Je ne vois pas de salle d’eau, dis je en jetant un nouveau coup d’œil, juste au cas où une de ces salles d’eau serait apparue entre temps. Mais non, toujours rien.

    -On a pas les moyens alors on va au fleuve, l’eau est pure, puisque c’est celle que vous utilisez pour vos bains.

    Devant tous le monde? Y compris les hommes?

    -Bien sûr.

    Et merde ! J’aurai mieux fait de me marier et de continuer à vivre comme une riche trop gâtée plutôt que de me fourrer dans ce bordel de merde de situation ! Une voix rageuse claqua :

    -Bon alors tu te dépêches, ou sa majesté compte puer jusqu’à la fin de ses jours.

    Ok, ma serveuse était de mauvaise humeur et me le faisait sentir, ça allait être gai le voyage !

    -J’arrive Lisie, le temps de faire le lit.

    Elle se retourna à une vitesse hallucinante., de manière à se retrouver face à moi. Sers yeux était écarquillé.


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