• Je haussais les épaules et montai derrière elle sur le dos du cheval tandis que ma panthère courait à nos côté. Nous retournâmes sur notre lieu de capture et installâmes un petit campement afin de nous reposer, surtout moi, complètement vidée suite à ma démonstration. Mais le sommeil fut long à venir, du fait de ma panthère qui ne cessait de pousser des cris…. Qui ressemblaient à de la douleur. Je décidai de la prendre contre moi.

    Un museau me réveilla le lendemain. J’ouvris les yeux et regardai en direction de Lysie. Elle dormait encore, je jetai alors un œil sur ma panthère, qui n’avait pas la taille d’une panthère, bon sang, elle était immense ! Elle était désormais aussi grande qu’un cheval ! Je poussai un petit cris ! Je n’avais jamais entendu parler de ça, dans mon petit palais innocent. Lysie se réveilla avant de s’étendre comme un chat.

    -Tiens ta panthère a déjà grandi? Je la pensais plus jeune.

    -Quoi? Sa ne t’étonne pas de la voir aussi grande qu’un cheval alors qu’elle tenait dans mes bras encore hier?

    -Pourquoi sa m’étonnerais? Pourquoi dis t on une croissance de panthère à ton avis? Une fois qu’elle atteigne un âge adulte, elle devienne aussi grande qu’un poney. Mais je suis obligée d’avouer que la tienne est très très grande.

    Je les regardaient, toutes les deux, comme si elles n’étaient qu’une illusion qui se dissiperait. Je me giflai. Oui, c’était cela, j’allais me réveiller dans mon lit, tout cela n’est qu’un mauvais rêve… Mais la voix de Lysie m’arracha à mon idée farfelue.

    -Cela tombe bien qu’elle est grandie, elle va pouvoir te servir de monture.

    Et en effet, j’étais aussi haute que sur un cheval. Je vous dis, la classe !

    Et nous repartîmes pour moi au trot et pour elle au galop. Au bout de trois jours à ce régime, nous atteignîmes une ville, étonnament vide. En approchant de la place centrale, nous pûmes distinguer des clameurs. En nous approchant un peu plus, nous distinguâmes un échafaud.

    -Que se passe t il? Demanda Lysie autour d’elle.

    -Nous avons arrêter ces femmes que notre astronome accuse de sorcellerie. Un de nos village a complétement disparu après qu’elle se soit réunis. Les seules encore visible sont CES femmes. Leur meneuse sera brûlée vive ce soir. Les autres vont être décapitées dans…

    A ce moment, le couperet tomba et une tête s’effondra dans le panier.

    -… maintenant ! Et il se retourna pour voir les trois autres condamnées perdre la tête.

    Nous haussâmes toutes les deux les épaules avant de rejoindre la périphérie de la ville, en quête d’une auberge. Nous en trouvâmes une : Luxure. Je regardai Lysie et ouvrait la porte. Cette auberge portait bien son nom. Je m’apprêtait à ressortir, persuadée d’être dans une maison close quand une jeune fille aux cheveux châtain et à la peau tellement couverte de paillette qu’elle aurait pu servir de lanterne dans un cachot se presenta devant nous et me prit par le bras en lançant, assez fort pour couvrir l’orchestre :

    -Bienvenue à l’auberge, je suis une des serveuse, vous venez pour une chambre?

    -Oui, hurla Lysie.

    -Excusez le désordre, c’est la fin de semaine, tous les ouvriers se détendent avec les filles de joies. Elles connaissent le lieu et l’heure, aussi je vous présente mes excuses pour le raffut. Suivez moi, s’il vous plaît.

    Nous la suivîmes dans une arrière salle, où deux personnes s’embrassaient. Elle claqua la porte derrière nous et s’éclaircit la gorge :

    -Excusez moi de vous déranger, mais si le patron se ramène, vous risquez de vous faire descendre.

    La jeune fille se décolla de son compagnon et lança, agacée :

    -Sa te pose un problème que je fasse mon boulot?

    -Aucun, c’est le lieu qui me gène, tu empiètes sur mes plate-bandes.

    -Je n’en ai que…

    -Dehors, dit elle tranquillement en montra la sortie du doigt.

    Le compagnon de la jeune fille prit le bras de cette dernière et chuchota :

    -Ce n’est pas grave, sortons d’ici, je les sens pas les deux clientes.


    votre commentaire
  • Le village d’Armontine paniquait depuis bientôt deux semaines. Non pas à cause de Reodwen, les ski’dums postaient à l’entrée du village s’occupaient de le maintenir à distance. La peur venait plutôt de Cenwell. Le poison dont était imprégnée l’arme de Reodwen lui rongeait les chairs et les organes vitaux. La fièvre déclenchait des délires qui eux, enclenchaient la montée en puissance de la magie de Cenwell. Les morts ne cessaient de se réveiller et de s’en prendre à la population. En ce jour nuageux, Eliona sortit de la demeure de Tharine, ces traits tirés éclairaient par un sourire. Elle se planta devant la dragonne qui n’avait pas bougé depuis le début du traitement. La jeune humaine la regarda dans les yeux et lança, en réponse au regard interrogateur de la dragonne :

    -Les potions mélangeaient au pouvoir de guérison de l’épée ont vaincu le poison. La fièvre a déjà baissé et ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Mais toi, Fafna, fait moi le plaisir d’aller chasser pour te nourrir, sinon c’est toi qui ne sera plus qu’un souvenir.

    Fafna ne prit pas la peine de répondre et s’envola en direction des montagnes . Pendant dix minutes, Eliona resta dehors, avec pour seule compagne de détente la nature. Enfin, Tharine sortit et annonça, légèrement contrariée.

    -Cenwell est réveillée. Il semblerai aussi que ma fille ait confirmé sa présence dans la ville détruite. Cenwell veut déjà aller la récupérer.

    -Sans Fafna, elle n’ira nulle part.

    C’Est-ce moment que Fafna choisit pour réapparaître. En voyant le regard exaspéré de Eliona, elle lança :

    -C’est bon t’inquiété je me suis remplie la panse, je suis de nouveau opérationnelle.

    Et pour confirmer ses dire, elle souffla au visage de Eliona, qui faillit vomir en sentant l’odeur de sang. Une voix retentit sur le seuil de la demeure de Tharine :

    -Parfait, dans ce cas nous partons tout de suite pour la ville détruite.

    Cenwell était debout, prenant appui sur l’épée.

    -Certainement pas, Cenwell, tu es encore trop faible. Et puis, laisse moi te parler de quelque informations, rétorqua Tharine. Il y a presque deux mois, l’elfe qui nous a attaqué s’en est pris à un village. Au vu de nos forces à ce moment, nous n’avons rien pu faire : aussi le village a été détruit. Le village est celui qui se trouve sur le bord de la rivière et en lisière de forêt. En fait, c’est aussi à ce moment là que Arwyna a dû être capturée. Presque toute la population a été tué. Mais un de nos gardes, qui patrouillait à ce moment là avec une de tes créatures a aperçu une tente près des ruines de ce même village. La tente portait le sigle de feu le chef. C’est sûrement une survivante. Peut être pourrait elle nous aider?

    -Quel est le nom de ce village? Demanda l’épée, le son inquiet.

    -Le village de Corozo, répondit Tharine.

    « Il doit sûrement chercher les clés de Hilian, il pourrait réveiller les armées de ce Dieu, avec, communiqua l’épée à ses deux partenaires de combat. »

    -Et si elle refuse de nous aider?

    -C’est ton problème, Cenwell. Je te donne les infos mais tu en fais ce que tu veux.

    Elle s’apprêtait à hausser le ton quand une douleur lui traversa tout le corps, l’amenant à s’effondrer au sol.

    -Je n’ai pas le choix, expliqua l’épée. Tu es plus têtue qu’un troupeau de mules enragée. Et laisse moi te dire qu’il est hors de question que tu ailles dans cette maudite ville avant la semaine prochaine !!

    -Va en enfer, cria Cenwell, les yeux étincelant de rage, en e relevant. Tu resteras là et je pars tout de suite, que tu sois satisfaite ou non, il est hors de question qu’un bout de ferraille me dicte ma conduite !!! Acheva-t-elle en envoyant l’épée se figer dans un arbre.

    Soudain, elle porta la main à son cœur et s’effondra de nouveau, le teint encore plus blanc qu’un os de squelette de ski’dums.L'épée reprit la parole :

    -C’est le seul moyen de l’arrêter. Elle a le sang aussi chaud que Empaiés. Elle va avoir ma peau à ce rythme là.

    Eliona s’était agenouillée au pieds de son amie et lança, terrorisée :

    -ce n’était pas une raison pour lui provoquer un infarctus, pauvre idiote.

    Elle prit Cenwell dans ses bras et alla récupérer l’épée. Elle les mena dans la demeure de Tharine, allongea Cenwell sur le lit et glissa l’épée dans les mains de son amie.

    -Merci d’être là pour elle, petite humaine, chuchota l’épée, juste assez fort pour que l’humaine l’entende.


    1 commentaire
  • Tandis que Eliona transportait Cenwell, Reodwen, lui, passait sa colère sur les meubles de ses appartements. Une fois fatigué et courbaturait de partout, il s'assit sur son lit et se tourna vers l'espace qui lui servait de salles de bains.

    -Arwyna, pourquoi me fuis tu? Je ne t'ai jamais fait de mal à mon bon souvenir.

    La fille de Tharine se rapprocha, tremblante et pâle.

    -Viens ici, ordonna Reodwen en désignant le tapis à ses pieds.

    Arwina s'assit à ses pieds comme demandéet posa la tête sur les genoux de son geôlier. Une fois apaisée par le massage capillaire que lui prodiguait l'elfe, elle osa enfin poser la question qui lui brûlait les lêvres :

    -Pourquoi étais tu autant en colère? C'est la première fois que je te vois dans cet état, en un mois.

    -Il se trouve que ton amie Cenwell a décidé d'éradiquer ma famille. En deux jours, elle a tué mon cousin et mon frère. Et dire que notre famille était réputée intouchable au combat. Laisse moi te dire qu'elle a établis un record ! Mais, à près tout, je t'ai toi. Je ne pensais pas que tu me serais utile.... du moins pour autre chose que la cuisine et le ménage.

    Il faisait référence à la seule fois où iul avait cuisiné. Un plat réputé inrattable, et bien, il l'avait raté... et encore en beauté. Alors que Arwyna souriait au souvenir de cette catastrophe, un coursier frappa discrétement à la porte. Il entra sur ordre de Reodwen.

    -Le général, votre père, souhaite vous voir. Il a précisé tout de suite.

    Reodwen soupira, prit ses armes et la main de Arwyna pour atteindre le couloir. La fille de Tharine remarqua alors le fait qu'il boîtait et qu'une tâche rouge s'étendait sur son mollet, jusqu'à ce que le sang se mette à goutter le long de sa jambe. Alors qu'elle s'apprêtait à lui faire la réflexion, ils atteignirent la salle de conseil, où le général les attendait. La belle mère de Reodwen partit, afin de les laisser parler.

    -Eh bien, mon fils? Deux échecs en une journée... Te serais tu endormis pendant la bataille? Ou cette guerrière est elle aussi jolie que ce que l'on me dis, au point de te faire oublier l'instinct guerrier?

    La machoire de Reodwen se décrispa assez pour qu'il puisse articuler :

    - -Elle maîtrise déjà l'épée.

    -Elle s'est déjà manifestée? Remarque, après quatre siècles passés à roupiller, elle doit avoir envie de papoter...Quoiqu'il en soit, vous êtes les deux derniers mages noirs qui soit. L'épée lui revient en raison de sa parenté, mais si elle vient à tomber dans la bataille, merci ne verra d'objection à ce que tu la récupère....Notre cité dépérit avec le temps. Nous sommes tous les deux d'accord pour dire que il est temps pour celle ci de retrouver sa position d'autrefois. Nous étions la ville dominante dans le monde entier. En tant que derniers membre de la famille royale, il est de notre devoir de restaurer ce prestige oublié. Aussi, je ne te dirai que ceci, quelq ue soit la méthode utilisé, le lieu que tu choisi et sur quel cadavre, récupére moi cette maudite ferraille ! Fiche le camp maintenant !

    Reodwen porta la main à son coeur et se pencha, faisant le signe de salut. Il prit de nouveau la main de sa prisonnière et sortit. Furieuse, elle la retira et courut pour le rattraper avant de hurler :

    -Alors c'est çà, le seul attrait de Cenwell, un moyen de réparer un orgueil millénaire blessé ? Vous ne pouvez pas attendre sa mort naturelle? Ce serait plus simple que de tenter de la tuer, elle s'accroche trop à la vie pour vous laisser faire !! Et puis zut, laissez la !

    Reodwen stoppa et se retourna :

    -Alors tu ne sais vraiment rien d'elle? C'est regrettable... Mais il y a une chose dont e suis sûr, c'est que je n'ai pas la patience d'atendre qu'elle meure ! Une promesse est une promesse et j'ai promis de restaurer notre grandeur avant ma mort, mais la vengeance me parait être une bonne raison pour la descendre tu ne crois pas? On ne tue pas impunément les membres de ma famille et elle va servir d'ewxemple. Une fois que sa tête sera sur une pique...

    Et il reprit sa marche en direction de ses appartements.


    4 commentaires
  • Fafna menait tant bien que mal la bataille contre Reodwen, déchaîné comme pas permis. Elle attendait impatiemment Cenwell, avant de se rendre compte qu’elle ignorait tout des intentions de sa liée. Et puis, que signifiait cette interruption de communication? Les mages noirs ne sont pas connus pour leur bravoure, peut être était elle tout simplement partie… Un cri se répercuta dans l’air, celui d’une harpie en vol.

    « Oh non, pensa Fafna, voilà les renforts qu’ils attendaient. »

    Elle était sur le point d’abandonner quand une flèche se figea dans la poitrine de celui qui voulait s’en prendre à elle. Eliona se tenait sur le pas de la demeure de Tharine, un arc et des flèches à la main, un carquois sur le dos, son bâton de guérisseuse à la main. Un coup, deux coup et une lumière apparut autour de ceux qui combattaient, ceux qui provenaient du village d’Armontine. Les assassins surgirent au même moment, faisant de nombreuse victimes près des entrées de tunnel. « Petite humaine, je t’adore, une guérison générale… Elle est aussi puissante que le disait son instructeur. ». Mais un soucis restait, ces renforts… Mais un détails attira son regards, le nuage de poussière à leurs pieds. Encore cinq minutes et il serait possible de voir qui les accompagnaient. Une voix puissante retentit.

    -Aucune âme ne vous revient, tuer, c’est tout.

    Le cœur de Fafna bondit. La chevelure couleur d’acier de Cenwell flottait au vent, sa propriétaire sur le dos d’une harpie, les ski’dum répondant à ses ordres. Ils s’engagèrent dans la bataille, renversant la tendance.

    « Tu m’a manquée, Cenwell 

    -Désolée pour le retard…

    -Bah, je peux pas t’en vouloir. Tu as vu que Eliona va beaucoup mieux?

    -Oui, je me demande qui lui a appris à tirer à l’arc?

    -Tu veux vraiment une réponse? »

    Cenwell ne répondit pas et trancha la tête d’un homme qui prévoyais de s’en prendre à Eliona avant de grimper sur le dos de Fafna. Elle prirent leur envol, menant leur bataille du haut du ciel. Cenwell se dressant comme la protectrice de son amie humaine. Mais elle fut mise à bas du dos de sa liée. Le champs de bataille était devenu étrangement calme. Alors que Cenwell levait la tête, elle aperçut en face d’elle des bottes de cuir de Lipartius. En se levant, elle se rendit compte que Reodwen lui faisait face, une lueur meurtrière dans le regard.

    L’elfe se releva, son épée dans la main. Elle résonnait, come excitée par la perspective de se confronter à un mage noir. Cenwell, elle, tremblait comme une feuille, il était plus puissant, ils le savaient tous les deux. Un combat s’engagea, leur lames s’entrechoquant dans un ballet métallique. Puis un cri retentit, un ski’dum se jeta dans la bataille, furieux et les harpies prirent le même chemin. Au bout d’un long moment, alors que le dos de Cenwell saignait de façon abondante, un cor sonna la retraite ennemie, permettant aux habitants du champs de bataille de savourer leur victoire. Seul le dernier hurlement de rage de Reodwen subsista dans l’air. Les armées mortuaires attendaient, en rang. Fafna prit la parole.

    -Cenwell, peux tu renvoyer ces bêbêtes d’où elles viennent?

    -Euh, je sais les appeler mais alors les renvoyer…J’ai pas vraiment le mode d’emploi, s’excusa Cenwell.

    -Mais c’est pas vrai ! Il faut vraiment tout t’apprendre? Ah, cette nouvelle génération, intervint l’épée. Etant ma propriétaire, ta pensée est reliée à leurs essence d’esprit, en fait ça fonctionne un peu comme l lien qui vous lie, toi et ta dragonne.

    -Alors, il suffit que je souhaite leurs départs pour qu’elles retournent d’où elles viennent ?

    -T’es une flèche mon elfe, ironisa l’épée.

    Et la simple évocation de cette pensée suffit à renvoyer les créatures à leurs cimetières. Ou du moins, elles en prirent le chemin. Eliona s’approcha de son amie et demanda tout en caressant le museau de Fafna, qui en fermait les yeux de délice (Fafna, pas Eliona) :

    -D’où venaient ces ski’dums? Pourquoi nous ont-ils aidé? Et depuis quand cette épée parle?

    -Depuis toujours, ma cocotte. Tu crois peut être que Empaiés causait toute seul? Et ces bêbêtes seront souvent dans le coin.

    Eliona acquiesça sans répondre.

    -Cenwell, montre moi ta blessure, exigea-t-elle soudain.

    -Laisse Eliona, ça va guérir tout seul, ce n’est qu’une égratignure.

    Tout en prenant appui sur l’épée, Cenwell se mit en devoir d’enlever les armes toujours plantées dans les blessures des combattants, afin de faciliter le travail de la jeune blonde mais aussi pour gagner du temps et pouvoir organiser une contre attaque au plus tôt.

    Alors qu’elle se retournait, sa liée siffla en voyant son teint pâle. Eliona, elle, la regarda, une lueur d’inquiétude dans le regard.

    -Inutile de me regarder de cette façon, Eliona, il est idiot de vouloir me guérir cette…

    Et elle s’écroula sur le sol, inconsciente. Elle révéla ainsi sa blessure. L’entaille était en fait un coup de poignard ayant pénétré tout le dos. La blessure suintait et laissait voir les os du dos. L’acide rongeait les chairs. Fafna se psta soudain devant sa liée et gronda lorsque Eliona tenta de s’approcher de la mage noire.

    -Fafna, si tu veux que je guérisse ta liée, il faut que tu me laisses l’approcher, afin que je la guérisse de la meilleure façon. Ou laisse moi au moins la transporter dans la demeure de Tharine, pour que la régénération de l’épée se fasse en toute tranquillité.

    -Que personne d’autre que toi ne s’approche d’elle, concéda Fafna. Le premier qui désobéira à cette recommandation finira en casse croûte en cas de coup de faim, ajouta-t-elle avant de se déplacer pour laisser Eliona transporter Cenwell à l’intérieur.


    votre commentaire
  • -Qui a-t-il? Demanda Cenwell à sa liée.

    -Tu me diras si je me trompe mais je crois bien que ce sont les troupes de Reodwen là bas.

    -Euh… Bonne vue, ma dragonne.

    Sur ces mots, Cenwell siffla et parla en ces termes aux gardes du village.

    -Vous êtes tous des protecteurs compétents mais les troupes que vous allez affronter sont formées pour tuer. Aussi ne ménagez aucun efforts, il en va de même pour vos dragons. Que les femmes et les enfants ainsi que les vieillards se réunissent dans les caverne draconnique. Moi, je vais aller chercher quelques troupes. Fafna, je t’en prie supervise le combat.

    -Bien, ma douce.

    Elle frotta son museau contre le cou de sa liée.

    -reviens entière.

    -A moitié, ça suffit?

    Elles éclatèrent toutes les deux de rire avant que Cenwell ne prenne la direction des montagnes glacées.

    -Bien, soldats, en formation aérienne en premier lieu, que les archers déciment les rangs arrière ! A vous de me prouver que vous méritez votre réputation de vitesse. Les sabres, vous restez en sol, dragons en position de défenses, les poignards, en formations souterraines.

    Personnes ne rechigna, les sabres restèrent au sol, les archers s’envolèrent à une vitesse stupéfiante, les poignards rejoignirent les meurtrières du sol. A ce moment précis, des soldats ennemis s’effondrèrent non sans que des cris d’oiseaux se firent entendre.

    -Bordel ! Hurla Fafna. Attaquez les au ventre, c’est le seul moyen.

    Des créatures au bustes de femmes et au corps de vautours attaquèrent les archers.

    « Cenwell? Où es tu?

    -Je suis bientôt arrivée, pourquoi?

    -Parce que tu n’es plus la seule mage noir.

    -Hein? Qui donc? « 

    Et la communication s’arrêta là.

    -Cenwell, j’espère que tu sais ce que tu fais, chuchota Fafna, pour elle-même.

     

    -L’épée, j’espère que tu sais ce que tu me fais faire.

    -Tu me fais confiance?

    -Non.

    -EH ! Je ne t’ai jamais rien fait de mal !

    -A part me foutre toute les abysses sur le dos !

    -Ouais, ben c’était un … accident.

    Cenwell s’arrêta net. Des ski’dum se tenaient face à elle, immobile, en armure, tel que les avaient laissé le derniers mage noir.

    -Euh, épée, je suis censée faire quoi, part partir en courant.

    -Tu peux partir en courant, il te suivrons, c’est moi qui ai leur âmes. Ils t’obéiront.

    -Tu es sûre?

    -T’es pire que Empaiés, toi !

    -Tu l’as connu?

    -Elle a été ma première propriétaire… Bon, on y va parce que ta dragonne ne va survivre longtemps sans toi…

    -Ne pourrions nous pas aller plus vite, qu’à pieds? Toi, qui a réponse à tout…

    -Regarde au dessus de toi… Même les créatures ont une âme…

    Au dessus, des harpies cadavériques attendaient sagement un sifflement de leur maîtresse pour la porter jusqu’à leur domaine, champs de bataille où elles se repaissaient des cadavres encore chauds.

    -Bienvenue dans le monde que ta famille à repousser jusqu’à oublier ce qu’elle est, entrainant leurs destructions… tu ne t’es jamais demandé pourquoi beaucoup de gens de ta famille avaient tendance à vouloir mourir jeune?

    -Alors je peux faire ce que je veux de ces créatures outres-tombes?

    -Pense et elles obéiront.

    Cenwell ne se le fit pas dire deux fois et monta sur le dos d’une harpie.

    « Direction Armontine, pensa Cenwell ».

    Et la harpie prit son envol, suivit de ses congénères et des ski'dum.


    6 commentaires