• Fafna menait tant bien que mal la bataille contre Reodwen, déchaîné comme pas permis. Elle attendait impatiemment Cenwell, avant de se rendre compte qu’elle ignorait tout des intentions de sa liée. Et puis, que signifiait cette interruption de communication? Les mages noirs ne sont pas connus pour leur bravoure, peut être était elle tout simplement partie… Un cri se répercuta dans l’air, celui d’une harpie en vol.

    « Oh non, pensa Fafna, voilà les renforts qu’ils attendaient. »

    Elle était sur le point d’abandonner quand une flèche se figea dans la poitrine de celui qui voulait s’en prendre à elle. Eliona se tenait sur le pas de la demeure de Tharine, un arc et des flèches à la main, un carquois sur le dos, son bâton de guérisseuse à la main. Un coup, deux coup et une lumière apparut autour de ceux qui combattaient, ceux qui provenaient du village d’Armontine. Les assassins surgirent au même moment, faisant de nombreuse victimes près des entrées de tunnel. « Petite humaine, je t’adore, une guérison générale… Elle est aussi puissante que le disait son instructeur. ». Mais un soucis restait, ces renforts… Mais un détails attira son regards, le nuage de poussière à leurs pieds. Encore cinq minutes et il serait possible de voir qui les accompagnaient. Une voix puissante retentit.

    -Aucune âme ne vous revient, tuer, c’est tout.

    Le cœur de Fafna bondit. La chevelure couleur d’acier de Cenwell flottait au vent, sa propriétaire sur le dos d’une harpie, les ski’dum répondant à ses ordres. Ils s’engagèrent dans la bataille, renversant la tendance.

    « Tu m’a manquée, Cenwell 

    -Désolée pour le retard…

    -Bah, je peux pas t’en vouloir. Tu as vu que Eliona va beaucoup mieux?

    -Oui, je me demande qui lui a appris à tirer à l’arc?

    -Tu veux vraiment une réponse? »

    Cenwell ne répondit pas et trancha la tête d’un homme qui prévoyais de s’en prendre à Eliona avant de grimper sur le dos de Fafna. Elle prirent leur envol, menant leur bataille du haut du ciel. Cenwell se dressant comme la protectrice de son amie humaine. Mais elle fut mise à bas du dos de sa liée. Le champs de bataille était devenu étrangement calme. Alors que Cenwell levait la tête, elle aperçut en face d’elle des bottes de cuir de Lipartius. En se levant, elle se rendit compte que Reodwen lui faisait face, une lueur meurtrière dans le regard.

    L’elfe se releva, son épée dans la main. Elle résonnait, come excitée par la perspective de se confronter à un mage noir. Cenwell, elle, tremblait comme une feuille, il était plus puissant, ils le savaient tous les deux. Un combat s’engagea, leur lames s’entrechoquant dans un ballet métallique. Puis un cri retentit, un ski’dum se jeta dans la bataille, furieux et les harpies prirent le même chemin. Au bout d’un long moment, alors que le dos de Cenwell saignait de façon abondante, un cor sonna la retraite ennemie, permettant aux habitants du champs de bataille de savourer leur victoire. Seul le dernier hurlement de rage de Reodwen subsista dans l’air. Les armées mortuaires attendaient, en rang. Fafna prit la parole.

    -Cenwell, peux tu renvoyer ces bêbêtes d’où elles viennent?

    -Euh, je sais les appeler mais alors les renvoyer…J’ai pas vraiment le mode d’emploi, s’excusa Cenwell.

    -Mais c’est pas vrai ! Il faut vraiment tout t’apprendre? Ah, cette nouvelle génération, intervint l’épée. Etant ma propriétaire, ta pensée est reliée à leurs essence d’esprit, en fait ça fonctionne un peu comme l lien qui vous lie, toi et ta dragonne.

    -Alors, il suffit que je souhaite leurs départs pour qu’elles retournent d’où elles viennent ?

    -T’es une flèche mon elfe, ironisa l’épée.

    Et la simple évocation de cette pensée suffit à renvoyer les créatures à leurs cimetières. Ou du moins, elles en prirent le chemin. Eliona s’approcha de son amie et demanda tout en caressant le museau de Fafna, qui en fermait les yeux de délice (Fafna, pas Eliona) :

    -D’où venaient ces ski’dums? Pourquoi nous ont-ils aidé? Et depuis quand cette épée parle?

    -Depuis toujours, ma cocotte. Tu crois peut être que Empaiés causait toute seul? Et ces bêbêtes seront souvent dans le coin.

    Eliona acquiesça sans répondre.

    -Cenwell, montre moi ta blessure, exigea-t-elle soudain.

    -Laisse Eliona, ça va guérir tout seul, ce n’est qu’une égratignure.

    Tout en prenant appui sur l’épée, Cenwell se mit en devoir d’enlever les armes toujours plantées dans les blessures des combattants, afin de faciliter le travail de la jeune blonde mais aussi pour gagner du temps et pouvoir organiser une contre attaque au plus tôt.

    Alors qu’elle se retournait, sa liée siffla en voyant son teint pâle. Eliona, elle, la regarda, une lueur d’inquiétude dans le regard.

    -Inutile de me regarder de cette façon, Eliona, il est idiot de vouloir me guérir cette…

    Et elle s’écroula sur le sol, inconsciente. Elle révéla ainsi sa blessure. L’entaille était en fait un coup de poignard ayant pénétré tout le dos. La blessure suintait et laissait voir les os du dos. L’acide rongeait les chairs. Fafna se psta soudain devant sa liée et gronda lorsque Eliona tenta de s’approcher de la mage noire.

    -Fafna, si tu veux que je guérisse ta liée, il faut que tu me laisses l’approcher, afin que je la guérisse de la meilleure façon. Ou laisse moi au moins la transporter dans la demeure de Tharine, pour que la régénération de l’épée se fasse en toute tranquillité.

    -Que personne d’autre que toi ne s’approche d’elle, concéda Fafna. Le premier qui désobéira à cette recommandation finira en casse croûte en cas de coup de faim, ajouta-t-elle avant de se déplacer pour laisser Eliona transporter Cenwell à l’intérieur.


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